#AfricaTech: Cheetah Car, la startup qui veut promouvoir le co-voiturage en Algérie

13043469_10209447101240298_6429387220952556713_nRencontre aujourd’hui avec le tech entrepreneur algérien Khier Saidani. A 43 ans, il a fondé la plateforme Cheetah Car, destinée à faciliter les trajets des algériens grâce au covoiturage. « Le principe de notre plateforme est assez simple : un utilisateur s’inscrit, puis publie une annonce dans laquelle il recherche un chauffeur ou des passagers. Les membres peuvent ensuite s’échanger leurs coordonnées puis se mettre d’accord sur le prix et les conditions du trajet. » Un modèle simple, collaboratif, qui a fait la fortune de plusieurs success stories européennes à commencer par la réussite française BlaBlaCar, et qui inspire aujourd’hui Khier Saidani. Et si Cheetah Car devenait dans 4 ans l’équivalent de BlaBlaCar en Algérie ? Interview avec le fondateur.

Quand as-tu tout simplement décidé de te lancer dans l’aventure Cheetah Car ?

L’idée de démarrer cette aventure m’est venue au moment d’une discussion entre plusieurs amis entrepreneurs autour d’un café. Nous nous sommes attardés sur des sujets sensibles comme les accidents de routes, très nombreux en Algérie et de plus en plus meurtriers, mais aussi les embouteillages qui étouffent littéralement Alger, matin, midi et soir. Ce fut le point de départ de ma réflexion autour du covoiturage. Je suis passé à l’action et à la phase exécution en créant Cheetah Car.

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Quelles solutions apportes tu avec Cheetah Car ? 

Cheetah Car est une plateforme de mise en relation entre conducteurs et passagers souhaitant partager leur trajet ensemble, tout en gagnant de l’argent : les frais associés au transport sont également partagés durant le trajet, à savoir le carburant, les coûts de péages, les frais de parkings, etc.

Vous pensez donc que le co-voiturage devient nécessaire en Algérie ?

Vous savez, la chute des prix du pétrole entraîne un renchérissement des coûts, dans les transports avec la hausse des prix du carburant, mais bientôt aussi avec l’arrivée des péages autoroutiers. Il y a là donc un espace pour le covoiturage, entièrement ignoré en Algérie. Et je suis convaincu que ce moyen de transport, pour ne pas dire cette philosophie collaborative va séduire de nombreux algériens qui se déplacent tous les jours en voiture pour vivre et travailler, d’une ville à une autre. Alger – Tizi Ouzou, Alger – Tipaza, Tizi Ouzou – Sétif, Alger-Blida. Sans parler des bienfaits du co-voiturage sur l’environnement. Sans parler de la réduction des bouchons, qui asphyxient littéralement les villes algériennes…

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Quel(s) segment(s) de clientèle ciblez vous en particulier ?

C’est un service grand public, et national, la cible est vraiment large, néanmoins la cible principale est constituée d’hommes, citadins en âgés de 18 à 35 ans en moyenne, internautes (très) actifs.

Quel est ton modèle économique ?

Avec le système de paiement électronique, notre business model est de prélever des commissions sur des frais de réservation (par passager) de chaque trajet entre 7 et 15% max. Nous avons par ailleurs trouvé un moyen de monétiser l’ensemble de notre site à travers les revenus publicitaires.

Quels obstacles as tu rencontré dans le développement de ta startup, et comment y as tu fait face ?

En Algérie, l’absence de système moderne de paiement électronique est un obstacle absolument terrible… Il nous est pratiquement impossible de lutter à armes égales avec des concurrents internationaux qui n’ont pas de difficultés majeures pour effectuer des paiements ou recevoir des virements sur internet. Ici en Algérie, notre législation mérite grandement d’être réformé sur ces sujets…

Quels sont tes besoins en matière de financement ou d’accompagnement ? Un message à faire passer aux communautés #StartupLions et #TECHAfrique ?

Après le Maroc et la Tunisie, l’Algérie attire de plus en plus d’entrepreneurs même face aux difficultés rencontrés, ce pays représente un marché jeune, très jeune avec un fort potentiel de croissance. Beaucoup de programmes d’accompagnement et financements ont été créés à destination des jeunes entreprises par l’Etat algérien : ANSEJ, ANDI, ANPT, et bien d’autres… C’est un bon début mais il faut aller plus loin, beaucoup plus loin. En libéralisant les systèmes de paiement comme évoqué plus haut. C’est l’urgence du moment. En permettant aussi aux jeunes entrepreneurs de bénéficier de davantage d’accompagnement, de soutien, d’encouragements.

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Consultant, Blogueur et Fondateur de StartupBRICS (www.startupbrics.com), Samir Abdelkrim a lancé #TECHAfrique en avril 2014 : une aventure entrepreneuriale à la rencontres des startups africaines et des acteurs qui font battre le pouls de l'Afrique 2.0


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