Au Maroc, Aissam Ouaza ubérise l’industrie de l’évènementiel grâce à la réalité virtuelle

Rencontré à l’occasion du Startup Africa Summit de Casablanca (organisé par nos amis de Startup Maroc), Aissam Ouaza prépare le lancement, au Maroc, du tout premier salon professionnel basé sur la réalité virtuelle : une plateforme web conviviale, intuitive, immersive en 3D permettant aux visiteurs et aux professionnels de se rencontrer, comme dans un évènement, mais sans aucune contrainte physique. Aissam nous en dit plus sur son innovation.

Bonjour ! Peux tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Aissam OUAZA, j’ai 33 ans et je suis Ingénieur en Génie Civil de l’Ecole Hassania des Travaux Publics avec une dizaine d’années d’expérience dans la direction de grands projets d’infrastructures, d’aménagement urbain et de construction, au sein d’entreprises nationales et multinationales. Je suis également titulaire d’un MBA de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées en Management International, chose qui m’a mené à intégrer le monde de l’entrepreneuriat innovant, à travers la création de la Startup ELECTRONIC SERVICE PROVIDERS, qui est la société organisatrice du Premier Salon Virtuel Interactif et Tridimensionnel (3D) de l’industrie du Bâtiment et des Travaux Publics, et ce à l’échelle mondiale.

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Par ailleurs, je suis lauréat de Réseau Entreprendre Maroc, lauréat du Centre Marocain de l’Innovation, finaliste dans diverses compétitions de startups, membre de la Commission Nationale du Capital et de l’Economie Immatérielle, et membre du Bureau Régional de Rabat de la Confédération Marocaine de la TPE-PME.

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Quelle furent les premières étapes dans l’élaboration de ton innovation ?

Le secteur de la construction a été frappé de plein fouet par la crise mondiale. Par conséquent, des périodes de vaches maigres semblent persister davantage et ce, même au niveau des pays en voie de développement. Ainsi, la recherche d’opportunités d’affaires au delà des frontières géographiques et particulièrement en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest, est devenue une nécessité vitale à la survie des industriels du secteur. Or, faire appel aux canaux traditionaux de prospection (salons physiques, qui se trouvent dépassés par la conjoncture actuelle et l’évolution des profils des prospects potentiels), est une option à faible retour sur investissements compte tenu des budgets importants induits et de la faible qualité des prospects en retour.
Ainsi lors d’une formation sur les stratégies dans le e-business, j’ai pu sentir comment l’outil digital pourrait permettre de proposer un nouveau canal de prospection effectif et efficient, pouvant briser toutes les contraintes physiques que représentent les canaux traditionnels.

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Quel problème es tu en train de résoudre avec ton innovation?

Nous apportons une nouvelle forme de « face à face »,moyennant une plateforme web conviviale, intuitive, immersive en 3D, accessible depuis tout terminal connecté, sans aucune préinstallation. Nous proposons une formule intégrée pour réinventer l’expérience de salons professionnels, nous disposons de halls d’exposition avec des stands virtuels interactifs, une salle de conférences, un espace B2B pour des rencontres business qualifiés, un espace de networking permettant des échanges entre visiteurs, et finalement un coin bibliothèque pour le partage de fichiers.
Notre première référence fut l’organisation du premier salon virtuel de l’industrie du bâtiment et des travaux publics à l’échelle internationale, compte tenu de notre expertise verticale dans le secteur du BTP. Nous sommes en train de nous positionner aussi en tant qu’organisateur de salons virtuels pour des industries porteuses telles que l’immobilier, le tourisme, le transport et la logistique puis l’automobile. Par rapport à ce modèle de revenu nous vendons des stands virtuels, et de la publicité ciblée.
Par ailleurs, nous sommes en train de développer un service de location de notre plateforme en mode SaaS, pour des organisateurs d’événements, et nous avons déjà décroché un premier contrat avec le centre national de la documentation pour le salon virtuel de la veille et de la documentation.

Quels types de difficultés as tu rencontré pour développer ta startup ?

Certes nous avons développé une solution générique qui peut coller à plusieurs types d’événements, mais s’agissant d’une solution innovante, il n’y a pas vraiment un marché de demande, on est censé le créer nous même. Ceci nous mène à résoudre la problématique éternelle de l’oeuf et de la poule, et donc on a passé à devenir nous même notre première référence client, en organisant le salon virtuel de l’industrie du BTP, compte tenu de notre expérience métier, et de notre capacité à drainer un visitorat qualifié. Là encore, le challenge était de taille, puisque l’industrie du BTP est l’une des plus enclavées en termes de marketing digital avec un modèle B2B. Donc, le cycle de conversion était assez long, et il fallait des milliers de pitchs, puis revenir à chaque fois avec les nouvelles références d’exposants. Il fallait aussi avoir l’appui des instances publiques et des associations professionnelles, qui ne sont pas très familiers avec une dématérialisation à 100% des rencontres et des échanges. L’élément clé pour les persuader était la qualité du contenu proposé, à travers les différentes catégories d’exposition, le programme des conférences, le contenu de la bibliothèque et le fait que notre solution permet de démocratiser les opportunités d’exposition, au profit des TPE PME, et de pouvoir stimuler les exportations des industriels locaux qui souhaitent s’établir sur de nouveaux marchés.
La réussite de cette première référence, à pu nous permettre de prétendre à l’organisation d’autres salons avec plus de crédibilité et s’assurance, soit en tant qu’organisateur ou en tant que prestataire de service.

Quels sont tes besoins en matière de financement ou d’accompagnement ?

Afin de pouvoir accomplir notre plan de scalabilité dans les délais prédéfinis, nous avons besoin d’une levée de fond de 500K US Dollars pour couvrir principalement notre budget marketing et ressources humaines. Pour ce qui est de l’accompagnement technique, nous aurons besoin de compétences dans tout ce qui est réalité augmentée et réalité virtuelle.


Consultant, Blogueur et Fondateur de StartupBRICS (www.startupbrics.com), Samir Abdelkrim a lancé #TECHAfrique en avril 2014 : une aventure entrepreneuriale à la rencontres des startups africaines et des acteurs qui font battre le pouls de l'Afrique 2.0


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