Allier Big Data à la lutte contre les épidémies ou l’amélioration des services de transport en Afrique ? Comment ouvrir les données peut accélérer le développement social en Afrique dans la santé, l’agriculture ou encore le développement urbain ? C’est le pari du Data4Dev, une compétition en Open Innovation portée par Orange et qui est destinée aux chercheurs internationaux. Avec le soutien de partenaires prestigieux tels que le MIT, le World Economic Forum, Global Pulse, la Sonatel ou encore l’Université Alassane Ouattara.
Les équipes peuvent concourir jusqu’au 31 décembre 2014 et en avril 2015, le jury, composé de 13 institutions partenaires, élira les meilleurs projets. Une dizaine de prix seront remis dans deux catégories : 1/ le développement du pays et l’amélioration du bien-être des populations 2/ les méthodes pour promouvoir les travaux scientifiques ou créatifs.
Pour réaliser leur projet, les équipes candidates recevront un jeu de données techniques issues du réseau mobile d’Orange Sénégal et un jeu de « données synthétiques », une technique de modélisation très fine du réseau qui simule l’activité de clients fictifs ayant des comportements statistiquement proches de la population réelle. (Pour en savoir plus sur le challenge, découvrez le site web : www.d4d.orange.com.) Ludovic Centonze, Project Manager du D4D et un des responsables du pôle Orange RSE répond à nos questions.
Quels sont les enjeux du D4D pour l’Afrique ? Pourquoi le Sénégal aujourd’hui ?
Cette édition 2014 du Data4Development se tient à Dakar au Sénégal et est la suite logique de la première édition 2013. La première édition 2013 partait d’une idée simple : permettre à des chercheurs d’utiliser les données mobiles d’Orange en Afrique pour répondre à divers problèmes allant des transport à la santé. Nous avons été vraiment surpris par l’engouement des participants et encore plus motivé par la qualité des projets reçus ! 260 universités dans le monde ont candidaté ! On s’est dit que ce serait bien d’organiser une nouvelle édition spécifique à l »Afrique, et nous avons choisit le Sénégal, en partenariat avec notre partenaire local, la Sonatel. A la différence du premier D4D Challenge, nous avons décidé d’impliquer un maximum de partenaires locaux : universités, ministères concernées afin d’obtenir le maximum d’impact quand à l’utilisation des données.
En quoi consiste ces projets de recherche pouvant candidater au D4D ?
Il s’agit de papier de recherche assez théorique mené en laboratoire qui montre le potentiel d’exploitation de ces datas, donnent des pistes en termes de construction algorithmique, sans que cela soit opérationnel sur le champ : pour passer du concept de la recherche à la pratique, il y a un gap de développement pour aller sur le terrain. Passer de la recherche au développement, afin que ces données et résultats soient utilisables. Donc le challenge va produire ses documents de recherche, et ensuite nous allons aider ces travaux à devenir opérationnel pour servir et être utile de façon générale. Pour ça, on mobilise la communauté scientifique, les ministères de tutelle des technologies et puis ensuite la communauté TIC, notamment les startups et les entrepreneurs qui seront amenés à mettre en oeuvre ces applications de développement. A ce titre l’évènement que nous avons organisé en juin dernier à Dakar à permis de mettre en contact ces différents écosystèmes autour de projets conjoints, via des ateliers thématiques.
Notre objectif est de former une dizaine de bonnes équipes locales sénégalaises pluridisciplinaires.
Quel rôle va jouer Orange pour aider ces projets de recherches à devenir opérationnels ?
Nous allons aider les meilleurs projets à mettre en point les prototypes (par exemple des projets associant laboratoire et startups TIC pouvant délivrer des produits pilotes) et nous ferons en sorte que la Sonatel fournisse aux équipes les plus avancées les données dans un cadre parfaitement transparente et respectueuse du respect des données privées. Quels types de données ? Les comptes rendus d’appels, le nombre d’appels par heure entre antennes, les volumes de déplacement d’un point géographique à un autre, etc. Quel type de résultats pouvons nous atteindre ? L’édition 2013 a permis à des projets très utiles de voir le jour comme des outils permettant l’optimisation des campagnes d’information durant les épidémies, ou l’amélioration de la prévention de la transmission de la Malaria. Ces informations peuvent permettre d’être beaucoup plus fins dans la façon de prendre des décisions politiques ou d’aider à l’investissement. A aider les politiques publiques dans les transports, la santé ou les transports publics. Ce sont des outils très puissants d’observation et d’aide à la décision, surtout en Afrique où le manque de données est important.
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