#AfricaTech : Pour Objis, la jeunesse africaine doit être au coeur de la transformation digitale du continent

Rencontre cette semaine avec Douglas Mbiandou, un entrepreneur du digital qui s’est pour donné pour objectif de faire reculer le chômage en Afrique à coup de lignes de code informatique. Avec un mot d’ordre, la formation des jeunes africains aux métiers du numérique, par milliers. C’est simple, entre 2015 et 2025, Douglas veut former « plus de 10.000 informaticiens africains, sur tout le continent ». Ingénieur de formation (un passage à l’INSA Lyon), Douglas Mbiandou a déjà acquis 15 années d’expérience en programmation informatique langage Java et préside aujourd’hui le centre de formation informatique Objis, spécialiste formation Java Web Mobile. Rencontre avec un entrepreneur qui veut faire rimer code et impact.

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Bonjour Douglas ! Peux tu en quelques phrases nous rappeler ce qui t’a poussé à lancer Objis ? Si tu reviens plusieurs années en arrière, quel fut le premier déclic ? Et aujourd’hui quelles solutions apportes tu ? 

Bonjour ! Je souhaitais avoir une activité qui impliquait technique, entrepreneuriat et pédagogie / communication. J’avais dès le départ en tête de mettre mes compétences au service de la France qui m’a formé et de l’Afrique, continent de mes ancêtres.  Je tiens à préciser une chose : Objis n’est plus vraiment une startup. Nous sommes plutôt une scale-up, en pleine expansion car nous existons depuis 10 ans 🙂 Ce qui est nouveau depuis 3 ans, c’est notre volonté de développer nos activités en Afrique avec un souci d’impact social. 

A travers des formations courtes (3-5 jours) ou longues (cursus de 30 à 60 jours) Objis augmente de façon significative l’expertise technique de ses clients. Les personnes que nous formons sont des ingénieurs de PME et Multinationales (ATOS, ORANGE, HSBC, BNP, THALES…). Nos revenus viennent à 80% de la formation, le reste étant des activités de conseil en Architecture Système d’Information.

Nous investissons une partie de nos recettes dans l’université Objis pour l’Afrique : nous formons à Brazzaville, à Abidjan et à Dakar d’une nouvelle génération d’informaticiens dont l’Afrique a besoin pour son développement. Des jeunes deviennet acteur de la transformation digitale du Continent.

Entreprendre en Afrique n’est pas facile. A commencer par la question du recrutement. Quels obstacles as tu rencontré dans le développement de ton projet, et comment y as tu fait face ?

La difficulté première a été de ne pas avoir, dès le départ, été capable de m’entourer de personnes expérimentées qui m’auraient conseillé dans le pilotage et la gestion de l’entreprise… Erreur classique du débutant, mais on apprend ! Mes compétences techniques m’auraient permis de gagner ma vie en étant indépendant. Mais dans la mesure ou je souhaite développer une marque forte, il me fallait des compétences en communication, marketing, en gestion, finances ainsi qu’en ressources humaines.

Avec le temps, j’ai su m’entourer au fil de rencontres et recommandations des personnes qui me permettent aujourd’hui de piloter ma société et d’envisager la pérennité de mon activité, en France et en Afrique.

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Quels sont tes besoins aujourd’hui ? Es tu à la recherche de financement ou d’accompagnement ? 

Tout d’abord je cherche à diffuser (dans les écoles, hackatons, soirées Tic & Afrique, médias…) les épisodes de la WebSérie #AfricanGeek que nous produisons, et qui suggère avec humour à la jeunesse Africaine d’être actrice de la transformation digitale du continent.

Je souhaite également inviter via le financement participatif la diaspora à contribuer à la formation d’une masse critique d’informaticiens dont l’Afrique a besoin pour son Développement.

Enfin je désire inviter les Fondations sensibles aux actions TIC à impact social à devenir partenaire de l’Université Objis, en parrainant une promotion de 20 à 30 élèves dans un des pays dans lesquels nous sommes installés.

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Un message à faire passer en particulier à nos lecteurs en France et en Afrique ?

J’en ai plusieurs ! Tout d’abord, il faut prendre conscience du fait que le métier de Développeur d’applications est sous représenté et pas assez valorisé en Afrique. J’invite les institutions Africaines à valoriser le métier de développeur et mieux informer les élèves au Collèges, Lycées sur les débouchés de ce métier porteur. Sur cette thématique je tacherai avec mon équipe d’experts de me rendre disponible pour des actions d’envergure de vulgarisation sur les métiers de l’informatique.

Mon second message est simple : je m’intéresse beaucoup aux développeurs qui œuvrent dans les startups. Je souhaite mieux les connaître, les valoriser afin d’inspirer les générations futures. L’Abidjan Java Meetup est un exemple de moment privilégié qui met en lumière les développeurs de startups :

Enfin troisièmement, je suggère aux différentes initiatives liées au Développeurs et Startups (hackatons…) d’insister sur le mentoring technique : accompagner et sensibiliser sur la qualité du code, les performances, la sécurité, la productivité.


Consultant, Blogueur et Fondateur de StartupBRICS (www.startupbrics.com), Samir Abdelkrim a lancé #TECHAfrique en avril 2014 : une aventure entrepreneuriale à la rencontres des startups africaines et des acteurs qui font battre le pouls de l'Afrique 2.0


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